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Channel: Le Miroir des fantômes
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Photos interdites

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Un métrage une image : SilentHouse (2012)

L’épouvante en plan-séquence ? Pourquoi pas, pas comme ça… Au sein malsain d’une maison vide, pas l’homonyme de Michel Polnareff, presque, se déroule en définitive le mélo (anti)pédo d’un item méta, cf. les affreuses photos, censées être destinées à « l’assurance », tu penses + un Polaroïd littéralement éclairant. L’opus du couple point prolifique Kentis & Lau, par ailleurs auteur du supérieur OpenWater(2004), mélange donc deux imageries veryÉtats-Unis, celle du hom(m)einvasion, celle du rape and revenge, associe domicile et esprit, piaule à retaper, psyché à réparer. Fi de la précision de Répulsion (Polanski, 1965), vous voici, moins d’une interminable heure et demie, en compagnie chaotique de la sympa Sarah, fifille à son papa, rapido tourmentée, illico cloîtrée, au cœur et au creux d’un passé indépassé, traumatisé, malvenu, à évacuer en écho à la vente prévue. Comment surmonter, d’un shooting obscène, le sombre et silencieux et souvenu secret ? Un oncle à la con, une « amie d’enfance » fantomatique, feront l’affaire, chic. Cela ne te suffit, ami(e) cinéphile ? On rajoute alors, en prime, une gamine, au milieu de sa baignoire à la Báthory, voui, une boîte bien sûr rouge, suspecte, (déc)ouverte. Encore une fois, foi de Freud, le fameux et fastidieux « retour du refoulé » réapparaît, transforme fissa la victime en bourreau, à marteau, en huis clos. Démarquage un chouïa de La casa muda (Hernández, 2011), matrice sudiste, l’ouvrage s’éternise, jamais crédible, dommage pour l’abattage de la guère sereine Elizabeth Olsen, repose sur une mauvaise bonne idée de dispositif filmique, au fond et au final incapable de susciter la sensation de durée, davantage le repli de l’ennui. Succès financier, à demi échec critique, SilentHouse s’avère vite un exercice de (non-)style falot, pratiqué en appareil(s) photo(s), un ersatz de psychodrame, à la causalité d’insanité scolaire, un peu putassière, doté d’un lac patraque, d’une moisissure symbolique, d’un miroir méthodique, amen. Sarah laissée à son calvaire anecdotique, vive sa consœur Laura Palmer !     


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