Un métrage, une image : Clubdefemmes (1956)
Cadeau illico, de quelques lignes, à Jacqueline
Fi de saphisme sur film, amateurs, allez ailleurs, déjà déjoués jadis à cause d’Antonioni, le mesuré Leamiche, amies mimis, devenu vif le suggestif Femmesentreelles(1955), traduction-trahison, donc. Idemà destination du MLF, que ce « CDF » fera fissa frémir à force de conformisme, la pseudo-directrice moralisatrice transformée d’une scène à la suivante, notez le téléphone blanc, accessoire dérisoire du ciné d’antan, de rien, molto mussolinien, en midinette suspecte, peste, éprise, surprise, de journalisme marié, désolé. Le DAL, me direz-vous ? Je réponds réquisition d’occasion, interdiction d’expulsion, le droit, de squatter, de cramer, sous un autre toit on l’étudiera, oui-da. À défaut de (se) caresser le minou, nos chattes flattent le matou, s’amusent à l’idée de le manger, aussitôt pensé, aussitôt hôtel particulier déserté, envahi, en catimini, victime d’un début d’incendie, voici Daniel Ceccaldi, police complice, Roquevert en vieux notaire vénère, car « harem » (de tarte) à la crème. Le siège ainsi dégagé, essaim sauvé, il reste à fonder un foyer dédoublé, celui offert, quel luxe, par le PDG de Purlux, inauguration en réunion, en conclusion, sise sous le signe du savon, celui de Sylvie & Michel, les amoureux heureux se font la belle, se plient à l’adaptation d’Aurel (LeTrou, Becker, 1960, LaFemmed’àcôté, Truffaut, 1981), Andréota (LesAssassinsdel’ordre, Carné, Franz, Brel, 1971), Mademoiselle Wademant, c’est-à-dire Madame Michel Boisrond, pourtant partenaire de Becker, Ophuls, Verneuil, Garrel, aucune querelle. Le script du sieur Companéez (Forfaiture, L’Herbier, 1937, Casqued’or, Becker, 1952) revisite la version de 36 due à Deval, pas de mal. Trois années après LesCompagnesdelanuit (1953), l’aimable Ralph, attentif, parfois lascif, remarquer, à mater, les dames au ménage, point besoin de masculin chauffage, cartographie encore un milieu féminin, mais moins malsain, crée un anecdotique et sympathique écrin, où caser, au propre, au figuré, ou cadrer, un casting choral très sexué, où croiser Boschero, Carrel, Courcel, Moll, Nat, Stewart, n’omettons le nom de Mijanou Bardot, sa sœur sueur d’ailleurs la star du récent, précédent, EtDieu… créa lafemme (Vadim, 1956), sorti un mois avant, itou avec Trintignant, toujours Michel prénommé, sur les frasques fratricides et la réparation de bateaux plutôt porté, pour le plan à trois, tu repasseras. Assez comique, jamais érotique, pas du tout prophétique, d’accord, Daniel Cohn-Bendit, du malaise étudiant un seul instant ne se souciant, Clubdefemmes divertit certes en sourdine le cinéphile magnanime, bref, direct, à manif, inoffensif, ni misogyne ni misandre, merci, diantre. On lui préféra toutefois Olivia (Audry, 1950), voilà…